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Aides aux élèves

 

Cellule Dyslexie

 La "cellule dys" se compose d’enseignants sensibilisés aux troubles de l’apprentissage. Son rôle est d’écouter, transmettre l’information et reconnaitre l’étudiant dans ses difficultés. En cliquant sur ce lien, vous aurez la possibilité de laisser vos commentaires, idées ou questions en toute confidentialité. La cellule "dys" est composée de Mesdames Fauviau, Luder, Maes, Civilio, Lejuste, Creneau et Vray ainsi que de Messieurs Tilly et Meaux. Les parents qui le souhaitent peuvent remplir une fiche d'informations concernant leur enfant. Vous pouvez télécharger la fiche ici, ou sur la page infos pratiques/documents à télécharger

Pour en savoir plus:

La dyslexie en bref

La dyslexie développementale est une condition neurobiologique, aux facettes multiples, qui perdure tout au long de la vie et qui est souvent héréditaire. Apprendre à parler est un processus naturel (inné). Apprendre à lire et à écrire sont des processus culturels (acquis) qui requièrent une instruction explicite. Etant donné que l’apprentissage de la lecture et de l’écriture nécessite la mise en relation des mots parlés et des sons aux mots écrits et aux lettres et vice versa, les régions visuelles et auditives doivent établir des CONNEXIONS MULTIPLES et COMPLEXES DANS LES 2 DIRECTIONS.

En bref, notre cerveau … 2 hémisphères : c’est le gauche qui est largement responsable de la compréhension et de la production du langage parlé et écrit. Avec l’imagerie médicale, on voit que cet hémisphère est moins actif chez les personnes dyslexiques. Lorsque nous lisons, 2 zones sont activées: la zone de la région auditive (reconnaissance des sons, mots parlés et prononciation) et la zone visuelle (reconnaissance des lettres et des mots). Comme on peut le remarquer l’hémisphère gauche est très « actif » chez le témoin « sain » lors de la lecture tandis que chez l’apprenant dyslexique, c’est l’hémisphère droit qui est plus « actif ».

Des qualités à mettre en valeur


Certains dyslexiques auront :

- des habiletés spatiales très développées (dessin, assemblages jouets, légos…)

- une capacité à penser profondément aux choses (poser les bonnes questions, vocabulaire étendu).

- une conscience sociale bien développée.

- une capacité à résoudre les problèmes rapidement.

- des performances élevées en géométrie, dans les jeux de stratégies.

- des habiletés technologiques supérieures (habiletés informatiques) et une pensée créative surdéveloppée (penser hors des sentiers battus)

Quelques dyslexiques célèbres

Inventeur : Albert Einstein

Ingénieur : Thomas Edison

Scientifique : Alexander Graham Bell

Ecrivain : Agatha Christie

Artistes : Léonard de Vinci et Walt Disney

Stratèges militaire : Général George Patton

Homme politique : Winston Churchill

Réalisateur : Steven Spielberg

Acteurs : Cher et Whoopi Goldberg

Athlètes : Greg Louganis et Jackie Stewart

Journaliste : Thomas Gunzig

Pourquoi traquer ces indicateurs ?

  1. Si on n’aborde pas les difficultés liées à la dyslexie de manière appropriées, ils risquent de tomber dans une spirale d’échecs. Ces échecs influenceront probablement leur vie.

  2. Aider les enfants à réussir nous met également en position de réussite.

Voici quelques indicateurs de la dyslexie (Liste du Dr Hornsby):

indicateurs précoces (avant 5 ans)

- Histoire familiale de dyslexie.

- Ambidextrie

- Confusion entre gauche et droite.

- Retard dans la marche, maladresse.

- Incapacité à apprécier les rimes dans les comptines.

- Habiletés orales immatures et mauvaise prononciation.

- Difficultés à nommer des objets familiers.

Entre 5 et 8 ans :

- Incapacité à apprendre l’alphabet.

- Incapacité à assembler les sons pour former les mots.

- Incapacité à lire excepté quelques mots simples.

- Incapacité à contrôler un crayon pour écrire ou dessiner correctement.

- Incapacité à apprécier les rimes

Autres signes, qui ne sont pas spécifiques à un âge particulier :

- Confusion entre la droite et la gauche.

- Retard et/ou difficultés à lire l’heure et à se situer dans le temps et/ou l’espace.

- Difficultés à suivre plusieurs instructions verbales lorsque celles-ci sont données simultanément.

Quelques erreurs et comportements fréquents par rapport à la langue écrite:

Il est très important de garder à l’esprit que, particulièrement en français, des erreurs d’orthographe isolées n’indiquent pas nécessairement que l’élève soit dyslexique. C’est la COMBINAISON de ces erreurs, leur FREQUENCE malgré les corrections répétées, et leur PERSISTANCE dans le temps qui doivent alerter l’enseignant. De plus, ces erreurs doivent être observées avec des difficultés dans d’autres domaines.

Les erreurs les plus typiques sont :

- Des confusions visuelles: b d / p q / n u / m n / f t/

- Additions ou omissions de lettres non muettes ou de syllabes: les fruits (les feruits) j’aurai un jardin (j’aurai jardin)

- Des inversions d’une ou plusieurs lettres au sein d’un mot, ou de mots au sein d’une phrase. il (li) signe (singe) nappe (penap)

- Les substitutions de mots les oiseaux vont (les oizeau chant) il a vu un chat (il a vu un chasseur)

- Contractions (assemblage de 2 mots en 1) et décontractions (séparation d’un mot en 2 parties) :

  • roule en vélo à la mer (roule an velo alamère)

  • Il avait des souvenirs à acheter (il avé des souve nir a ajetè)

- Difficultés séquentielles : assemblage pénible de 2 lettres, arrangement laborieux de plusieurs lettres : magnifiques champignons (manifilx enpinion)

- Troubles de la compréhension des mots et de leur organisation syntaxique.

- Ecrire les mots en miroir.

- Ecrire les mots comme ils se prononcent.

- Orthographier de manière étrange. Les mots ont peu ou pas de relations avec les sons qu’ils constituent.

- Incapacité à écrire les lettres appropriées même lorsque le son ou le nom correspondant à ces lettres sont dictés.

- Incapacité à sélectionner des lettres parmi un ensemble sur base de leur nom.

- Incapacité à apparier des lettres identiques sur demande.

Attention !! Notre rôle n’est pas de diagnostiquer. Nous ne sommes pas des logopèdes ou des neuropédiatres…Si on repère un des ces indicateurs, nous avons toujours la possibilité d’en parler avec l’élève (Quel est son parcours scolaire ? A-t-il eu des troubles liés à l’apprentissage ?…), d’en parler à ses parents. Il faut savoir que la logopédie chez l’adolescent peut être bénéfique si elle est donnée par un spécialiste.

Et nous, que pouvons-nous faire dès demain dans nos classes pour aider les étudiants dyslexiques?

Il faut avant tout savoir que toutes les pistes mises en place, seront bénéfiques pour l’ensemble des élèves.

- Promouvoir l’estime de soi. Un apprenant dyslexique est aidé quand :

Il est reconnu dans ses difficultés

- Ses amis de classe sont informés et ne considèrent pas les adaptations comme des injustices.

- Ses stratégies de compensations sont acceptées.

- Il est encouragé dans ses plus petites réussites.

- Ses forces sont mises en évidence.

- Il se sent épaulé et non assisté.

- Il se sent autonome.

- Il ne doit pas lire ou écrire en public sans avoir été prévenu.

- On ne lui demande pas de double tâche (consignes multiples)

- Adapter les supports:

- Pas de recto-verso (ou on annonce qu’il y a 2 pages!)

- Documents aérés .

- Police claire (arial, comics)

- Ecrire avec des craies jaunes (!!)

- Utilisation de textes lacunaires plutôt que de faire tout écrire.

- Donner des synthèses ou faire photocopier des feuilles venant d’un « bon »élève

- Consignes de formes variées : écrites, orales, pictogrammes…

- Consignes soulignées et mots principaux en gras.

- Utilisation de cartes conceptuelles.

- Possibilité de suivre avec le doigt.

- Couleurs nettes, textes avec dessins, schémas…

- Possibilité d’utiliser des « fluos ».

- Il faut également enseigner des STRATEGIES :

- Catégoriser, trier , comparer

- Se faire une histoire

- Visualiser, images mentales

- Permettre aux élèves de dessiner

- Lui apprendre à créer des cartes heuristiques

- ENSEIGNER AVEC UNE METHODE MULTISENSORIELLE. Plusieurs canaux d’apprentissage doivent être sollicités. Nous pouvons donc aider nos élèves en rendant nos leçons « multisensorielles » : nous pouvons utiliser des photos, images numériques, objets manipulables … pour aborder les sujets. Il est également important de faire des liens entre les différentes matières et de répéter les choses plusieurs fois mais de les répéter de différentes manières.

Il est aussi important de les aider à s’organiser (programme de l’année, dates des examens, les aider à préparer le matériel pour le lendemain, organiser leurs cours, feuilles, notes en utilisant des feuilles de couleurs par exemple). Nous pouvons également autoriser les élèves à commencer les devoirs en classe et vérifier les premières réponses pour vérifier s’ils sont sur la bonne voie.

L’école devrait toujours avoir une attitude positive envers les élèves dys. Dans certains pays, la dyslexie est officiellement reconnue comme un « handicap »; les apprenants dyslexiques ont des droits qui incluent, par exemple, l’emploi d’un ordinateur, du temps additionnel pour les examens … Injuste, pensez-vous? Et si on supprimait les lunettes à l’élève myope ?

Petite pensée : « L’équité n’est pas de traiter tout le monde également mais de s’assurer que l’évaluation de chaque élève reflète ses compétences. » (Rick Lavoie, expert) 

Le CEB pour s’adapter aux enfants dyslexiques

Les enfants ne quittent pas l’école primaire sans avoir obtenu le certificat d’études de base (CEB).  Ce titre est la clé pour entrer au secondaire. Conçue par l’inspection, l’épreuve qui permet de l’obtenir est désormais commune à l’ensemble des élèves francophones. Pour la prochaine édition, celle de juin, le ministère de la Communauté française a inséré une nouveauté : pendant les épreuves, l’enseignant-examinateur devra tenir compte des « enfants atteints de troubles de l’apprentissage. » On vise ici les élèves souffrant de dyslexie, dysorthographie, dyscalculie, etc. La circulaire du ministère dit : « Le principe général est que l’élève (…) qui présente des troubles de l’apprentissage (attestés par le PMS ou équivalent) peut bénéficier pendant la passation (des épreuves) des mêmes modalités que celles qui sont mises en place pendant l’année scolaire au cours des apprentissages. »
Cette disposition a été introduite à la demande de l’Apeda (association de parents d’enfants en difficulté d’apprentissage). Concrètement, un enfant dyslexique pourra se faire lire l’énoncé des épreuves. Ou recourir à un logiciel de lecture. En pratique, le directeur devra signaler à son inspecteur la liste des enfants atteints de troubles de l’apprentissage, les modalités d’apprentissage particulières dont ils bénéficient pendant l’année et les modalités qu’ils envisagent de prévoir lors des épreuves du CEB. L’inspecteur devra les valider.
(Le Soir, février 2010 journaliste : P.Bouillon)

Dyslexie: témoignage

Voici un extrait de « Chagrin d’école » de Daniel Pennac qui a obtenu le prix Renaudot et qui souffrait pourtant de troubles de l’apprentissage. Cet extrait tout en justesse et finesse nous remplira certainement d’espoir.

Note biographie : Daniel Pennacchioni naît en 1944 dans une famille qui s’est hissée socialement grâce à l’école de la République. Mais, le petit Daniel, lui, de façon tout à fait incompréhensible pour l’époque, est un mauvais élève. Il gardera de sa scolarité des souvenirs douloureux. Pourtant, sur sa route, il rencontre des professeurs qui lui tendent la main et il réussit son bac, avant d’obtenir une maîtrise en lettres. Il décide de devenir professeur de français : son expérience personnelle lui permet de bien comprendre les élèves moins doués. Il enseignera en région parisienne durant 26 ans, tout en consacrant son temps libre à l’écriture.

Extraits :

« Donc, j’étais un mauvais élève. Chaque soir de mon enfance, je rentrais à la maison poursuivi par l’école. Mes carnets disaient la réprobation de mes maîtres. Quand je n’étais pas le dernier de ma classe, c’est que j’en étais l’avant-dernier. (Champagne !) Fermé à l’arithmétique d’abord, aux mathématiques ensuite, profondément dysorthographique, rétif à la mém

orisation des dates et à la localisation des lieux géographiques, inapte à l’apprentissage des langues étrangères. Réputé paresseux, je rapportais à la maison des résultats pitoyables que ne rachetaient ni la musique, ni le sport, ni d’ailleurs aucune activité parascolaire. -Tu comprends ? Est-ce que seulement tu comprends ce que je t’explique ? Je ne comprenais pas. Cette inaptitude à comprendre remontait si loin dans mon enfance que la famille avait imaginé une légende pour en dater les origines : mon apprentissage de l’alphabet. J’ai toujours entendu dire qu’il m’avait fallu une année entière pour retenir la lettre a. La lettre a, en un an. Le désert de mon ignorance commençait au-delà de l’infranchissable b. -Pas de panique, dans 26 ans, il possédera parfaitement son alphabet… Ainsi ironisait mon père pour distraire ses propres craintes. (…) J’étais un objet de stupeur, et de stupeur constante car les années passaient sans apporter la moindre amélioration à mon état d’hébétude scolaire. (…) Apparemment, tout le monde comprenait plus vite que moi. (…) Bien entendu se pose la question de la cause originelle. D’où venait ma cancrerie ? Enfant de la bourgeoisie, issu d’une famille aimante, sans conflit, entouré d’adultes responsables qui m’aidaient à faire mes devoirs… père polytechnicien, mère au foyer, pas de divorce, pas d’alcoolisme, pas de tares héréditaires, trois frères bacheliers, rythme familial régulier, nourriture saine, bibliothèque à la maison (…). Et pourtant, un cancre. (…) Pourquoi ? La réponse gît peut-être dans le cabinet des psychologues ou des orthophonistes, mais ce n’était pas encore l’époque du psychologue scolaire (…). On faisait avec les moyens du bord. Aucun avenir. (…) Ecolier, puis collégien, j’y croyais dur comme fer moi aussi à cette existence sans avenir. C’est même la toute première chose dont un mauvais élève se persuade. -Avec des notes pareilles, qu’est-ce que tu peux espérer ? -Tu t’imagines que tu vas passer en sixième ? Ou cette directrice de collège, dans un vrai cri de joie : -Vous, Pennacchioni, le BEPC ? Vous ne l’aurez jamais ! Vous m’entendez ? Jamais ! Elle en vibrait. Interdit d’avenir. A force de me l’entendre répéter, je m’en étais fait une représentation assez précise de cette vie sans futur. Ce n’était pas que le temps cesserait de passer, ce n’était pas que le futur n’existait pas, non, c’était que j’y serais pareil à ce que j’étais aujourd’hui. (…) Or, de quoi était-il fait mon présent ? D’un sentiment d’indignité que saturait la somme de mes instants passés. J’étais une nullité scolaire et je n’avais jamais été que cela. (…) C’était beaucoup plus qu’une certitude, c’était moi. De cela, certains enfants se persuadent très vite, et s’ils ne se trouvent personne pour les détromper, comme on peut vivre sans passion, ils développent, faute de mieux, la passion de l’échec. Vint une année où je fus particulièrement mécontent de moi. Tout à fait malheureux d’être ce que j’étais. Assez désireux de ne pas devenir. La fenêtre de ma chambre donnait sur deux rochers abrupts de nos Alpes du Sud, réputés abréger la souffrance. Un matin que j’envisageais ces falaises avec un peu trop d’affection, on a frappé à la porte de ma chambre. C’était mon père. Il a juste passé sa tête par l’entrebâillement : -Ah ! Daniel, j’ai complètement oublié de te dire : le suicide est une imprudence. (…) Février 1959, septembre 1969. Dix années où je suis devenu. A quoi tient la métamorphose du cancre en professeur ? Et, accessoirement, celle de l’analphabète en romancier ? (…) Si l’on guérit parfois de la cancrerie, on ne cicatrise jamais tout à fait des blessures qu’elle nous infligea. Cette enfance-là n’était pas drôle, et s’en souvenir ne l’est pas davantage. (…) Il suffit d’un professeur-un seul !- pour nous sauver de nous-mêmes et nous faire oublier tous les autres. C’est du moins le souvenir que je garde de monsieur Bal. Il était notre professeur de mathématiques en première. (…) Le jour de notre première rencontre, lorsque les plus nuls d’entre nous s’étaient vantés de leurs zéros pointés, il avait répondu en souriant qu’il ne croyait pas aux ensembles vides. Sur quoi, il avait posé quelques questions fort simples et considérés nos réponses élémentaires comme d’inestimables pépites. Mètre après mètre, il occupa cette année à nous remonter du gouffre de notre ignorance, en s’amusant à le faire passer pour le puits même de la science ; il s’émerveillait toujours de ce que nous savions malgré tout. -Vous croyez que vous ne savez rien, mais vous vous trompez, vous vous trompez, vous en savez énormément ! Regarde, Pennacchioni, savais-tu que tu savais ça ? Bien entendu, cette maïeutique ne suffit pas à faire de nous des génies de la mathématique, mais si profond qu’ait été notre puits, monsieur Bal nous ramena tous au niveau de la margelle : la moyenne au baccalauréat. Et sans la moindre allusion, jamais, à l’avenir calamiteux qui, d’après tant d’autres professeurs et depuis si longtemps, nous attendait. (…) Trois, ils étaient au nombre de trois, ces professeurs qui sont venus me chercher au fond de mon découragement et ne m’ont lâché qu’une fois mes deux pieds solidement posés dans leurs cours. (…) Ils accompagnaient nos efforts pas à pas, se réjouissaient de nos progrès, ne s’impatientaient pas de nos lenteurs, ne considéraient jamais nos échecs comme une injure personnelle et se montraient avec nous d’une exigence d’autant plus rigoureuse qu’elle était fondée sur la qualité, la constance et la générosité de leur propre travail. (…) Ces professeurs, rencontrés dans les dernières années de ma scolarité, me changèrent beaucoup de tous ceux qui réduisaient leurs élèves à une masse commune et sans consistance, « cette classe » dont ils ne parlaient qu’au superlatif d’infériorité. (…) On eut dit qu’ils s’adressaient d’année en année à un public de moins en moins digne de leur enseignement. (…) L’idée que l’on puisse enseigner sans difficultés tient à une représentation éthérée de l’élève. La sagesse pédagogique devrait nous représenter le cancre comme l’élève le plus normal qui soit : celui qui justifie pleinement la fonction de professeur puisque nous avons tout à lui apprendre, à commencer par la nécessité même d’apprendre. »

In Daniel Pennac, Chagrin d’école; Gallimard, 2007 (Prix Renaudot 2007)

Ces quelques lignes, tout en justesse, nous montrent bien la souffrance qui habitent tous ces enfants … que l’école a tant tardé à comprendre. Pourtant, il suffit de bienveillance et d’empathie pour amorcer le changement.

Dyslexie et aides technologiques

(en consultation avec Judith Stansfield)

La technologie est une aide inestimable pour les enfants ayant des difficultés en lecture et en composition de textes. Ces enfants ont par ailleurs souvent des habiletés très développées dans l’utilisation des « technologies ». En particulier, les ordinateurs peuvent renforcer l’apprentissage structuré et multisensoriel ; ils offrent des possibilités de « surapprentissage » et de révisions constantes ; ils permettent à l’élève de travailler seul et discrètement à son propre rythme sans le stress de devoir suivre le rythme des autres élèves de la classe ; ils offrent des activités souvent présentées de manière ludique ; et par-dessus tout ils ne jugent pas.

Les logiciels que l’on peut implémenter sur ordinateur constituent réellement un outil complémentaire à l’enseignement prodigué en classe et peuvent être utilisés au sein de la classe (lorsque c’est possible) mais aussi et surtout à la maison. Voici certains des avantages qu’un ordinateur multimédia peut offrir :

  • un accès à Internet

  • des systèmes de reconnaissance de la voix

  • des soutiens pour la grammaire et l’orthographe

  • des possibilités d’agrandir le texte et de changer la police et la couleur de fond

 

D’autres atouts optionnels pouvant être combinés à cet outil sont :

  • imprimante couleurs

  • caméra digitale

  • scanner

  • microphone de bonne qualité

  • casque audio

  • souris spécifique comportant une boule (utile pour certains utilisateurs ayant des habiletés de coordination faibles)

  • clavier alternatif (pour certains usagers plus jeunes ayant de faibles habiletés de coordination)

 

D’autres aides technologiques peuvent être fortement utiles pour les dyslexiques :

- Permettant de pratiquer les habiletés cognitives nécessaires sous-développées

- Processeurs de mots parlants

- Banques de mots affichables sur l’écran

- Écriture prédictive

- Lecteurs d’écran

- Apprenant à utiliser le clavier

- Soutien pour l’écriture et la structuration des idées – cartes heuristiques

- Entraînement de la mémoire

- Aide par rapport aux nombres

- Moyens alternatifs d’encoder des diagrammes.

  • Assistant digital personnel (agenda électronique) permettant de créer et d’organiser des horaires, de calculer, de donner l’heure et la date, de gérer son calendrier, de rappeler les rendez-vous ou événements importants

  • Bics de lecture

  • Correcteurs d’orthographe portables

  • Scanners de textes portables

  • Systèmes d’enregistrement de la voix (cassettes, MP4, Minidisk)

  • Logiciels appropriés :

- Permettant de pratiquer les habiletés cognitives nécessaires sous-développées

- Processeurs de mots parlants

- Banques de mots affichables sur l’écran

- Écriture prédictive

- Lecteurs d’écran

- Apprenant à utiliser le clavier

- Soutien pour l’écriture et la structuration des idées – cartes heuristiques

- Entraînement de la mémoire

- Aide par rapport aux nombres

- Moyens alternatifs d’encoder des diagrammes.

Voilà qui montre combien un ordinateur permet à l’élève de manipuler des textes et d’effectuer des corrections, de se relire ou de se faire relire à haute voix ; tout ceci peut être très libérateur pour un élève dyslexique. Certains processeurs de mots comportent des banques de mots ou de phrases affichables à l’écran. Généralement, on peut écouter le texte avant de le sélectionner et de l’incorporer dans son travail. Les logiciels d’écriture prédictive sont souvent d’une aide plus grande que les correcteurs d’orthographe, puisque l’élève dyslexique peut reconnaître des mots qu’il mémorise difficilement.

Les habiletés peuvent également être développées au moyen de « jeux » attrayants. Certains de ces logiciels sont gratuitement disponibles sur Internet, d’autres doivent être achetés. Voici des logiciels gratuits. Attention, ces logiciels n’ont pas toujours été élaborés par des professionnels. La pertinence et l’efficacité des logiciels destinés à rencontrer les besoins de l’élève concerné doivent être soigneusement évaluées :

  • Typefaster : logiciel permettant d'apprendre à taper sur le clavier. En bas de la page, cliquez sur "Download TypeFaster-install.exe" et suivez les instructions.. Comme ce logiciel est en anglais, le clavier par défaut est le clavier américain. Pour activer le clavier en français, il faut cliquer sur "edit settings" puis sur "change layouts enabled" cliquer sur le "langage" du clavier désiré puis sur « save » puis sur « OK ». Il suffit ensuite de cliquer sur "layout" et de choisir le langage du clavier voulu.

  • Machine à écrire sonorisée et animée : elle permet d'écrire des petits textes et de les imprimer.

  • Ortophile : logiciel gratuit sous licence libre de vérification orthographique.

  • Abalect : Logiciel gratuit pour créer des activités de lecture.

  • Thinkgraph : Logiciel gratuit orienté vers la production de cartes conceptuelles (cartes heuristiques) pour aider les élèves dyslexiques à la planification et à la structuration des idées.

Voici quelques programmes d’exercices gratuits disponibles sur Internet :

  • Amélioration du français (CCDMD): exercices avec corrigés sur la ponctuation, les accords, la syntaxe et la cohérence textuelle.

  • Clicfrançais : site d'apprentissage du français destiné spécifiquement aux élèves inscrits à un cheminement particulier de formation.

  • Cours toujours : exercices littéraires et grammaticaux présentés sous forme interactive (logiciel Hot Potatoes).

  • Didier accord : exercices autocorrectifs d'apprentissage du français, ressources et jeux interactifs pédagogiques.

  • Educaserve : cours de français gratuit pour tous les niveaux avec 204 leçons et 1020 exercices corrigés.

  • Jeu de l'oie : apprendre et pratiquer le français en jouant au jeu de l'oie.

  • Jeux de français : activités ludiques et exercices thématiques sur le vocabulaire et l'orthographe du français. .

  • Les jeux d'Orthonet : jeux permettant de vérifier ses connaissances de la langue écrite et à en éviter les pièges.

  • Lexique FLE : vous découvrirez le vocabulaire en cliquant sur des images, à chaque mot est associé le son afin de faciliter la prononciation.

  • Toujours des mots : jeu éducatif destiné à améliorer la compréhension orale et à perfectionner l'orthographe de la langue française au moyen d'extraits de chansons.

  • Polar FLE : apprenez le français avec l'inspecteur Roger Duflair en l'aidant à résoudre une énigme. Grammaire, vocabulaire, compréhension orale, production écrite, exercices, jeux, ...

  • Phonétique : vous trouverez sur ce site des présentations sonores ainsi que des exercices de discrimination et des jeux pour vous aider à appréhender les sons et rythmes du français.

  • Le jeu du pendu : propose de deviner des mots portant sur différents thèmes, permet de développer le vocabulaire.

Ci-dessous vous trouverez une liste de logiciels (souvent payants) qui ont été répertoriés par des enfants dyslexiques comme étant efficaces et attrayants. Nous pensons que certains d’entre eux constitueraient un investissement très utile pour l’école.

Pour la lecture:

  • Kurzweil 3000 : il s’agit d’un CD-ROM comportant un programme de lecture à haute voix qui convertit les textes imprimés en paroles. Il peut aussi tenir lieu d’outil de travail ou d’aide à la lecture. Il offre par ailleurs de nombreuses autres facilités.

  • La lecture : il s’agit d’un CD-ROM comportant un programme pour se perfectionner en lecture, à utiliser avec un mentor. Voir www.generation5.com

  • Irispen executive : Il s’agit d’un stylo-scanner permettant de scanner et lire tout type de documents imprimés. Voir www.ceciaa.com/dyslexie

  • Play on : Ce CD-ROM comporte des jeux de discrimination de syllabes, de mémorisation, de répétition et de lecture. Voir www.ceciaa.com/dyslexie

  • ASSO 1 : CD-ROM comportant des exercices portant sur la discrimination auditive de phonèmes et de syllabes en position initiale, finale ou intermédiaire, ainsi que des mots et rimes/vers. Voir www.ceciaa.com/dyslexie

Pour la composition:

Pour l’orthographe :
  • Kurzweil 3000 : voir plus haut

  • Le Robert Junior : CD-ROM : Dictionnaire. Dictionnaires Le Robert / VUEF.

  • 20 /20 en Orthographe : CD-ROM : Editions Club PoM Logiciels. Voir www.clubpom.fr

  • Mission Orthographe : CD-ROM : Génération 5. Voir www.generation5.com

  • RPL : Repérage Phonologique et Lexical : CD-ROM comportant des exercices très amusants luttant contre les inversions en langage oral et écrit. www.gerip.com

  • SCARGOULI : CD-ROM pour compléter tout travail de rééducation sur les pathologies du langage écrit, ou en renforcement de l’enseignement scolaire du français. Voir www.ceciaa.com/dyslexie

 

Pour la mémoire :

  • Mémoire auditive et visuelle : CD-ROM comportant un logiciel ouvert pour développer la mémoire et améliorer les capacités de rétention et d’analyse. Voir www.gerip.com

  • Mémoire et Logique : CD-ROM comportant un logiciel qui développe la concentration afin de renforcer et d’améliorer les capacités des enfants. Compedia. Voir www.compedia-usa.com

 

Pour les habiletés au clavier :

  • TapTouche : CD-ROM comportant une méthode rapide, complète et personnalisée pour apprendre la dactylographie. Voir www.taptouche.com

 

Pour les mathématiques :

  • En Quête de Mathématiques avec Aladin : CD-ROM comportant des activités permettant de comprendre les mathématiques et de développer ses facultés dans ce domaine DISNEY. Voir www.disney.fr

 

Pour l’organisation:

  • Inspiration : CD-ROM avec outil incitant à développer ses idées et à organiser sa pensée au moyen de cartes heuristiques. Voir www.inspiration.com

  • La Collection Encarta 2005 : CD-ROM comportant une Encyclopédie de Microsoft Corporation.

Enfin, nous vous invitons à consulter et à informer les parents ou la « maison », ainsi que les « spécialistes » qui accompagnent les élèves dyslexiques, sur l’existence de sites proposant de nombreux logiciels et outils, par exemple: www.ceciaa.com/dyslexie

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